Une vie mouvementée pour les personnages publicitaires !
Il est très fréquent d'utiliser dans sa communication un ou des personnages phare(s). Cette personnification permet une meilleure assimilation des cibles et donne un aspect ludique aux publicités. Il est donc important pour l'enseigne de bien choisir la mascotte qui va la représenter. Voici, les différentes catégories existantes :
1. Les témoins
Le plus vieil ami des publicitaires est le témoin. Il est la simplicité incarnée : un individu lambda qui vante les mérites de l’enseigne. Il touche une large audience grâce à l’identification. Sa théorie : “Puisque je vous ressemble vous pouvez avoir confiance en moi”. C’est comme ça que des milliers de femmes se mettent à acheter « la même lessive qu’à télé ».
Tout le monde connait Philippe et Mathilde, couple fidèle à Leclerc. Leur vie ressemble à la nôtre, ce qui donne à chacun de leurs spots un sentiment de proximité. Le petit + : Le scénario évolue en temps réel. Nous pouvons suivre toutes les étapes de l’enfance de Juliette leur fille, future “addict” aux magasins Leclerc.
Malgré le bon fonctionnement de ce type de publicité, les marques semblent s'en être lassées. Sans oublier que pour se démarquer des autres, il faut aujourd’hui être capable de présenter du renouveau et de l’originalité. Ce sont donc des personnages moins ordinaires qui voient le jour petit à petit.
2. Les stars
Certaines enseignes confient leur notoriété à des stars en tout genre : sportifs, acteurs, musiciens… tout est permis ! Cette fois-ci le public espère s’identifier en consommant les mêmes produits que son idole.
Parfois la célébrité a une véritable légitimité à vendre le produit, mais d’autres fois, Jo Wilfried Tsonga tente de vous vendre des Kinder Bueno et Dr House (Hugh Laurie) de vous faire boire du Schweppes…
Difficulté : Pas toujours facile de gérer l’association entre la marque et la célébrité. Bénéficier de la notoriété d'une star, signifie aussi prendre le risque de sombrer en même temps qu'elle.
Pour contourner le côté éphémère du people, les enseignes se tournent vers le personnage mythique.
3. Le personnage mythique
Conçu de toutes pièces, le personnage mythique est une sorte de label de qualité. Nous sommes naïvement rassurés de savoir que la Laitière fait elle-même nos yaourts, que Mr Propre réussit à faire briller tous les sols, et que le bonhomme Haribo n’a pas pris une ride. 
Ces êtres ne prennent pas toujours une forme humaine, ou animale. On retrouve parfois des êtres imaginaires utilisés comme emblème des marques. Le célèbre Quickos de Quick est un drôle de personnage fait de hamburger et de frites. Quant à Cetelem, il s’agit d’une sorte de bonhomme vert gazon.
Sindy et Action Man, eux, profitent du buzz de Barbie & Ken dans Toy Story 3 pour être médiatisés à leur tour. Simple ressemblance ou tentative de buzz accéléré ?
Les animaux “sensuels” d'Orangina font bondir les ventes de 50% en valeur, grâce à des spots publicitaires qui peuvent pourtant rendre sceptiques.
Ce n’est pourtant toujours pas la recette magique, puisque l’on peut noter changement et abandon. McDonalds semble avoir rangé son clown légendaire pour pouvoir se donner une image plus contemporaine. Quant à Malabar, c’est un changement de Mascotte : fini le blondinet bodybuildé, la marque opte pour un chat farfelu.
Les années 2000 proposent une nouvelle catégorie de publicités : celles dans lesquelles les produits se vendent eux-mêmes.
4. Les produits font leur pub
Plus question de faire appel à qui que ce soit, le produit est parfois capable de faire sa propre promotion. Dans un style plus déjanté, les publicitaires donnent vie à des objets, bien placés pour parler de leurs qualités.
Yaourts chantant, Fruits délirant, ce concept a au moins l’avantage de proposer des pubs inventives…
Les personnages publicitaires sont donc en perpétuelle évolution, du classique au délirant, il n’y a aucune règle de création… Si ce n’est de trouver LE personnage le mieux placé pour assurer sa communication.