VENDREDIGITAL#81 : L’ACTUALITÉ WEB ET MARKETING DE LA SEMAINE
81… Ce sous nombre favorise une évolution professionnelle plutôt rapide. Bien que porteur de réussite, il ne protège pas face à d’éventuelles pertes, ou de brusques changements de situation. Et c’est dans ce contexte de crise mondiale que nous en arrivons à vous parler de Facebook. On fait le point dans la première partie. Pour finir on vous parle du milliard de données en accès libre sur internet. Let’s go !
L’affaire Cambridge Analytica :
Bien que très importante, cette affaire reste encore floue pour beaucoup de monde, c’est pourquoi on vous résume tout ça !
Le commencement :
« ThisIsYourDigitalLife » est à l’époque une application ayant pour but de rémunérer ses utilisateurs pour remplir des tests psychologiques en accédant à leurs données sur Facebook. Le Dr Aleksandr Kogan déclare qu’il collecte ces données pour ses études et recherches. Sauf qu’en réalité, Aleksandr Kogan revend ces données à Cambridge Analytica. En plus des données des 270000 utilisateurs de l’application, ce sont aussi celles de leurs amis et des amis de leurs amis qui sont utilisées illégalement. Ce n’est donc pas moins de 60millions de personnes qui sont touchées par cette affaire.
Mais qu’est-ce que Cambridge Analytica ?
Il s’agit d’une société filiale de l’entreprise Strategic Communication Laboratories (SCL), spécialisée dans les stratégies d’influence auprès de gouvernements et d’organisations militaires. Cette entreprise était engagée dans la campagne présidentielle de Donald Trump, dans le but d’optimiser le ciblage des audiences pour l’affichage des publicités en ligne. Ce qui est illégal sachant que la collecte des données était frauduleuse.
Comment l’affaire a éclaté ?
Après un vaste travail d’enquête, les médias le New York Times et le Guardian ont décidé de révéler en détail ce scandale.
Dès lors, les problèmes qui en découlent font surface :
- Financièrement : Sanction de la bourse envers le réseau social. Selon le Washington Post, Facebook devrait écoper d’une grosse amende si les faits sont vérifiés.
- Politiquement : Ayant eu un impact sur la campagne présidentielle américaine, l’affaire fait naturellement réagir les politiques des deux côtés de l’Atlantique. En effet, de nombreuses sources démontrent que les données récupérées illégalement sur les profils Facebook de millions d’américains auraient permis au président américain de cibler de façon précise ses campagnes publicitaires.
- En interne : Tensions et démissions, notamment celle Alex Stamos, le chef de la sécurité de Facebook.
- Enfin, dernière conséquence et non des moindres pour Facebook : son image s’en trouve profondément écornée. Notamment avec le #DeleteFacebook sur Twitter.
Et Maintenant ?
Après les excuses de Mark Zuckerberg, c’est un long travail de renforcement de la sécurité qui attend le réseau social. En attendant, Facebook améliore petit à petit certaines fonctionnalités que ce soit dans l’utilisation de la plateforme en général ou dans les paramètres de confidentialité.
Pour en savoir plus sur les mesures élaborées par Facebook cliquez ici
1,5 milliard de données en accès libre sur internet :
Radiographiques, IRM, fiches de paie, déclarations d’impôt, coordonnées bancaire… Voici un échantillon des données qu’il est possible se procurer en cherchant correctement sur internet. C’est en effet ce qu’affirment les chercheurs de l’entreprise spécialisée dans la cyber sécurité « Digital Shadows » après avoir scanné la toile pendant trois mois.
Mais dit moi Jamy, quelle est la cause de ce problème ?
C’est très simple, il s’agit d’une multitude de serveurs mal configurés dans lesquels plusieurs millions de fichiers mal protégés sont accessibles à tous (à condition de chercher un peu quand même).
« Si les organisations voient une source potentielle d’espionnage industriel dans le piratage de leurs systèmes ou les attaques par hameçonnage, nos conclusions démontrent qu’un volume important de données sensibles est déjà en accès libre », souligne Digital Shadows.
Voici une illustration qui représente la proportion d’individus touchés par le phénomène ainsi que le nombre de données en « libre accès » dans les différents pays.