VENDREDIGITAL #160 : APPLICATION STOPCOVID les 12 choses à savoir !

160, 160 comme le nombre de téléchargements de l’application mobile StopCovid. Ainsi, le projet d’application anti-Covid19 vient d’être validé par notre Parlement. Par ailleurs, elle est estimée par le Gouvernement comme un dispositif numérique efficace dans la stratégie de déconfinement progressif.

D’abord retoquée par la CNIL, boudée par les Français, cette technologie sera disponible au téléchargement dès ce week-end ou lundi sur la base du volontariat.

1. StopCovid, c’est quoi ? 

C’est l’application “made in France” développée dans le cadre de la lutte contre le Covid19. Son objectif principal est de prévenir contre le risque d’une deuxième vague.

2. StopCovid, comment ça marche ? 

Je télécharge l’application. Je croise une personne pendant 15 min à une distance rapprochée, environ 1,5 mètres. Si cette personne est également équipée de l’application et qu’elle a été testée positive, je reçois une notification. Pour conclure, un message m’invitant à m’isoler, à contacter un médecin et à me faire tester m’est adressé. Les appareils se détecteront grâce à la technologie Bluetooth. Par ailleurs, un “score” de risque de contraction du virus devrait être calculé par un algorithme. 

3. StopCovid, quel design ? 

 

Un premier visuel nous livre 3 conseils : l’activation de l’application, le rappel des mesures barrières et l’activation du Bluetooth. L’application est composée de 3 onglets :

  1. “Protéger” permet d’activer ou de désactiver le traçage, d’accéder aux données personnelles et de lire la politique de confidentialité.
  2. “Me déclarer” permet d’indiquer lorsque l’on est positif au COVID-19
  3. “Partager” a pour objectif de faciliter l’adoption de l’application.

En cas de potentiel croisement avec une personne atteinte, une notification vous est envoyée avec la marche à suivre.

4. StopCovid, obligatoire ? 

Le téléchargement de l’application repose en effet et surtout sur la base du volontariat.

5. StopCovid, je n’ai pas de smarthphone. 

La priorité est donnée au téléchargement sur smarthphone. Cependant, à l’ère de l’IOT, il n’est pas exclu d’intégrer la technologie à d’autres objets munis du bluetooth. L’IOT, autre tendance  à observer dans les semaines à venir…

6. StopCovid, quid de la conception ? 

Le Gouvernement est le chef de projet. L’INRIA a mis au service de ce projet ses meilleurs chercheurs.

Néanmoins, la technologie en cours de déploiement , le “Pan-European Privacy Preserving Proximity Tracing” (PEPP-PT, pour “Traçage de proximité paneuropéen préservant la confidentialité”) est issue d’une alliance européenne, la France, l’Allemagne et la Suisse. C’est au total une équipe composée de 130 chercheurs originaires de 8 pays.

7. StopCovid, quid des données utilisées ? 

“Le protocole Robert prévoit que StopCovid ne demande aucune donnée personnelle : ni état civil, ni numéro de téléphone. Les datas seront anonymisées.” C’est sur ce point précis que le projet StopCovid a suscité des doutes et des interrogations. Depuis mai 2018, nous avons mis en oeuvre le RGPD au sein de l’espace UE. C’est pourquoi, Il faudra vérifier sur la durée que nos données restent belles et bien protégées. 

8. StopCovid, risque de géolocalisation ? 

Le Gouvernement assure qu’aucun utilisateur ne sera géolocalisé. Ainsi, ce sont les connexions dites “sociales” qui seront tracées sans permettre aucune consultation extérieure, ni transmettre aucune donnée”, affirme Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique dans Le Monde.

9. StopCovid, véritablement efficace ? 

Certains points restent épineux : la qualité du Bluetooth, l’appréciation de la distance et le traçage rétrospectif révèle une suspicion d’infection mais ne démontre pas celle-ci. C’est à l’usage que l’application révélera ses points bloquants.

10. StopCovid, piratage potentiel ? 

Le risque 0 n’existe pas. C’est malheureusement une aubaine pour les hackers. En effet, le Bluetooth tout comme le NFC sont des technologies peu sécurisées.

11. Position de la CNIL 

La Cnil a rappelé dès le début les piliers de la protection des données. A savoir : suppression des données dans un délai raisonnable et que le consentement devait être éclairé. Les Sages ont également formulé explicitement que le volontariat était obligatoire.  “Le volontariat ne doit pas uniquement se traduire par le choix, pour l’utilisateur, de télécharger puis de mettre en œuvre l’application (installation de l’application, activation de la communication par Bluetooth, voire fait de se déclarer positif au COVID-19 dans l’application) ou la faculté de la désinstaller. Le volontariat signifie aussi qu’aucune conséquence négative n’est attachée à l’absence de téléchargement ou d’utilisation de l’application”

12. Date de sortie ? 

Le téléchargement sera possible à partir de ce week end ou lundi. Disponible sur IOS et Android.

Pourtant, c’est un événement technologique d’importance pour la France. Le pays le plus libertaire du Monde franchit une étape supplémentaire à contre courant de sa culture.

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