Je vous invite à suivre mois après mois les mésaventures de Sophie, jeune Responsable RH…
Rentrez dans son monde professionnel quelque peu déjanté et laissez vous guider.

Le supérieur de Sophie, Jean-Marc, vient de se faire quitter par sa femme. Jusque là rien de très intéressant si ce n’est pour les potins de la machine à café ! Depuis le temps qu’il passait de longues heures dans le local à photocopies avec Sylvie pour disait-il faire un point sur les heures supplémentaires du mois, il fallait bien que cela arrive. Le problème c’est que sa femme c’était la sœur du big boss, et là c’est devenu très compliqué à gérer !

Du coup, Jean-Marc a été prié de prodiguer ses talents à Lille. Evidemment difficile de dire non !
Sophie, elle jubilait. Elle avait rendez-vous à 14h avec le boss. Elle avait tout prévu : Evidemment elle dirait Oui pour remplacer Jean-Marc et devenir la nouvelle DRH de la société.

L’entretien ne se déroula pas forcément comme prévu, pourtant Sophie avait tout préparé : maquillage spécial grande occasion et sourire calculé (celui des “winners” appris par Gérard le Directeur commercial). Quand son boss lui demanda à quoi elle avait fait une allergie pour avoir de telles taches rouges sur les joues, elle sut qu’elle n’aurait jamais dû faire confiance à Karine, la standardiste maquilleuse, pour l’application de son blush. L’avantage c’est qu’on ne la vit pas rougir.
– Alors Sophie, rentrons dans le vif du sujet, vous êtes un excellent élément et Jean–Marc a exigé que vous le suiviez à Lille car il ne trouvera jamais d’assistante aussi qualifiée que vous. Je crois savoir que vous n’avez pas d’attache, alors vous partez au 1er avril !
– Oh le beau poisson ! laissa-t-elle échapper (ne relevant pas la remarque sur le désert sentimental qu’elle traversait actuellement). Non on arrête de plaisanter, je vous écoute…

Visiblement il était sérieux ! Bye bye promo et bienvenue chez les Ch’tis. Et là contrairement au film ça ne la faisait pas du tout rire.
– Alors Sophie, vous n’avez pas oublié votre clause de mobilité j’espère.
Si, si, elle l’avait oublié. Mais avait-elle le droit de refuser ?

Lors de la conclusion de votre contrat de travail, vous avez pu constater que celui-ci contenait une clause de mobilité. Cette clause permet à votre employeur de modifier votre lieu de travail. Cette faculté est toutefois subordonnée par le fait que la clause ait été régulièrement formée (définition de la zone géographique d’application…) et que l’employeur n’en fasse pas un usage abusif (mise en œuvre non justifiée par l’intérêt de l’entreprise…).
Ainsi, en signant le contrat, vous avez accepté par avance d’être muté dans les différents établissements de l’entreprise. Par conséquent, vous ne pourrez pas refuser de changer de lieu de travail et un tel refus peut fonder votre licenciement.
Alors Sophie, n’oubliez pas vos bottes fourrées, les hivers sont rudes dans le Grand Nord !

Après être un temps certain restée la bouche ouverte, Sophie n’eut d’autre choix que d’accepter. Après tout, pourquoi ne pas débuter une nouvelle aventure.