140… 140km/h c’était jusqu’il y a peu, le record du monde de vitesse maximale atteinte par un tracteur. Accrochez bien vos maïs, un anglais vient de battre ce record pour pousser sa machine à 167km/h. Un sacré coup de pub pour cet engin et ce constructeur qui risquent de ne pas pouvoir bénéficier d’une vague d’avis factices en ligne pour vanter ses mérites. C’est ce que nous allons voir dans ce Vendredigital ; les lois du web commencent enfin à se durcir.
Bonne lecture 😉
Le numérique serre les vis
Cette semaine, nous avons fait face à une vague de changements dans l’univers du numérique et plus particulièrement dans son utilisation.
- Pour la première fois dans l’histoire, Facebook a accepté de s’associer avec un pays pour lutter contre les discours haineux. La firme s’est engagée à transmettre à la justice française l’identité d’internautes (IP…) ayant partagé du contenu haineux. Ces discours haineux comme les appellent Facebook, englobent les propos homophobes, racistes, antisémites, homophobes… Cet accord arrive au même moment où le parlement français s’apprête à débattre sur une loi contre ce qu’il qualifie de « cyberhaine ». Ce projet de loi proposerait de supprimer du contenu haineux 24h après son signalement, sous peine de lourdes sanctions financières. Suite des discussions le 3 juillet prochain…
- Google a lancé un jeu à destination des enfants pour leur apprendre à détecter la désinformation et la propagande. Lancé dans le cadre du projet “Be Internet Awesome” de 2017, ce jeu vise à donner aux enfants un esprit critique pour discerner une source fiable d’une source non fiable. D’autres jeux sont également disponibles pour sensibiliser les jeunes des effets du partage d’informations afin de maintenir de bonnes e-réputation. Jessica Covarrubias, responsable du programme Be Internet Awesome, précise que « le programme est conçu pour aider les enfants à naviguer dans une multitude de situations sur Internet, grâce à des questionnaires et des activités pratiques destinés aux enseignants pour les inciter à réfléchir sur leur comportement dans la vie réelle. »
- Autre nouvelle, mais cette fois-ci de l’autre côté de la mer de la Manche, l’Autorité Britannique de la Concurrence et des Marchés pense avoir mis le doigt sur un nouveau business des faux avis en ligne. Et dans sa ligne de mire se trouve deux mastodontes américains : EBay et Facebook. Plutôt étonnant de voir Facebook cité surtout que quelques lignes plus haut, on vous expliquait que le réseau social faisait desormais dans “l’éthique”…
#deuxsallesdeuxambiances. Mais après réflexion, la faute est à moitié pardonnée puisque l’Autorité Britannique sait pertinnement que ces deux géants n’ont aucun intérêt personnel à favoriser ces avis factices. Cependant, celle-ci leur demande de mettre en place une politique de surveillance plus stricte et de nouvelles mesures (pour rappel, la loi britannique interdit cette pratique abusive). Selon le Washington Post, chez Amazon, il serait question de 60% d’avis truqués sous les produits high-tech… La directrice de l’Autorité Britannique rappelle que de nos jours, beaucoup d’entre nous se fient à ces témoignages pour prendre leur décision finale, il est donc primordial de pouvoir avoir confiance dans ces sites. Alors comme un bon élève, Facebook montre patte blanche et a d’ailleurs commencé à supprimer 26 groupes malveillants soupçonnés de recruter de faux avis en ligne.