89… Comme l’année de naissance de Teddy Riner, décuple champion du monde de judo, ce mastodonte français impose son rythme sur le tatami. A l’image de la Californie qui s’engage dans une rude bataille afin de rétablir la neutralité du net. Explication dans notre première partie. Par la suite nous vous éclairerons au sujet des nouvelles accusations portées par le New York Times à l’encontre de Facebook. Il y a du grabuge dans l’air !
Le retour de la neutralité du net : réalité ou fiction ?
L’année dernière, la Commission Fédérale des Communications (FCC), régulateur américain du secteur, s’était prononcée pour la fin du principe de « neutralité du Net ». Une décision largement critiquée quand on sait ce qu’elle peut engendrer.
Mais, coup de théâtre !
A quelques jours de l’entrée en vigueur de cette loi (11 juin), le sénat de la Californie vote en majorité pour le rétablissement de ce principe fédérateur au sein du projet de loi 822. Il s’agit ici du projet visant à rétablir la neutralité du net, le plus complet qui soit depuis son abrogation en décembre 2017. Celui-ci tend à empêcher certains FAI (fournisseurs d’accès internet) américains de faire payer des surplus pour l’accès à certains sites et services sur le web.
Scott Wiener à l’origine de ce mouvement indique qu’il souhaite faire barrage au gouvernement de Trump afin de favoriser et protéger la neutralité du net de l’ère Obama. « Nous avons beaucoup plus de travail pour faire adopter ce projet de loi à l’Assemblée, mais c’est une victoire majeure dans notre combat pour rétablir la neutralité du net en Californie » avance Scott Wiener.
Le combat continu et cette victoire n’est qu’une pièce d’un grand puzzle. Le rétablissement potentiel de ce principe dans l’État de Californie nécessite encore le feu vert de l’Assemblée et du Gouverneur. Il ne serait pas improbable de voir d’autres états se lancer à leur tour si le fameux projet de loi 822 venait à être adopté.
Facebook, vos données et les constructeurs de smartphones :
Tout juste remis de Cambridge Analytica, Facebook est de nouveau sur le banc des accusés suite à une nouvelle affaire impliquant les données personnelles des utilisateurs et les fabricants de smartphones.
C’est le New York Times qui porte les accusations après qu’un de ses journalistes et 566 de ses contacts aient été débités de leurs informations personnelles au travers d’un smartphone black Berry. Et ces données peuvent s’avérer parfois être très sensibles (informations de profil, identifiant d’utilisateur, nom, photo, page à propos, géolocalisation, adresse e-mail, numéro de téléphone, mais aussi des discussions privées).
Mais ce n’est pas tout ! Les données des amis des amis ont également été touchées. Et c’est au final presque 300 000 abonnés qui se retrouvent impliqués dans cette histoire. Le NYT accuse donc Facebook de vendre les données de ses utilisateurs aux constructeurs de smartphones et en particulier ceux disposant de l’application de messagerie « Facebook Hub » de Black Berry.
Cependant, Facebook rejette ces allégations en se justifiant sur un point très simple que voici : Il y a quelques années (10 ans) tous les smartphones ne possédaient pas d’applications dédiées pour Facebook. Il fallait donc obligatoirement passer par des API (Interfaces de programmation). Mark Zuckerberg se défend en ajoutant que les 60 constructeurs de smartphones en question ont signé un accord sur l’utilisation des données dans le seul but d’améliorer l’expérience de l’utilisateur.